Habitants et élus de Chevigny-Saint-Sauveur sont mécontents : après des travaux ayant coûté 600.000 euros, un des bras de dérivation traversant la commune est devenu un cloaque. Le dogme de la destruction des ouvrages hydrauliques au nom de la continuité écologique dans ses oeuvres... mais a-t-on tant d'argent public que nous puissions nous permettre de sacrifier nos rivières et leurs patrimoines à des expériences qui dégradent des cadres de vie? Dans de nombreux villages de Bourgogne, les syndicats ont des projets similaires : ils promettent qu'il y aura de l'eau tout le temps dans les biefs et canaux après travaux... mais ces promesses n'engagent que ceux qui y croient. Cessons ces dérives sans fin!
Le système hydraulique de la Norges, de la Rivière-Neuve et de la Goulotte sur la commune de Chevigny-Saint-Sauveur (21) est aménagé de longue date : un ouvrage répartiteur (seuil sur le cours de la Norges) dérivait une part du débit vers la Goulotte, puis de là un autre vers Rivière-Neuve. Plusieurs seuils et vannes sur ces écoulements régulaient les niveaux dans la traversée de la commune.
Entre 2016 et 2018, des travaux ont été menés dans l'objectif notamment de rétablir la continuité écologique, avec des interventions sur ces différents ouvrages de répartition et des plantations de berges (voir arrêté préfectoral du 5 juillet 2016).
Coût : 600 000 euros.
Mais les habitants et les élus sont aujourd'hui mécontents :"La commune n'a pas satisfaction de la finalité des travaux", dit Gérard Dupont, adjoint à l'urbanisme, au journal Le Bien Public.
La rivière la Goulotte n'est plus alimentée 8 mois dans l'année selon l'élu, elle devient complètement envasée et stagnante en divers endroits.
Pour Jacques Berniquet, de l'association Chevgny Environnement, "pour remédier à ça, il faudrait déjà commencer par remettre un barrage dans la Norges en amont de la ferme Père afin de faire entrer plus d'eau dans la Goulotte qui n'est pratiquement alimentée que la Mirande [NDA : un affluent]. Il faudrait aussi remettre le système de vannes juste avant le lavoir."
En 2017, l'agence de l'au était très fière de ce chantier et vantait tous les mérites de ce "projet de restauration de la continuité écologique et de valorisation de la Norges et de la Goulotte", comme le montre son site :
Conclusion : on dépense l'argent public pour des résultats qui déplaisent aux citoyens et dégradent leur cadre de vie tout en affectant les écoulements des hydrosystèmes mis en place par l'homme depuis des siècles. Cessons de confier nos rivières aux apprentis sorciers de la continuité écologique, respectons les attentes des riverains et les milieux tels qu'ils ont évolué dans l'histoire.
Le journal le Bien Public révèle les ratés des aménagements de Chevigny-Saint-Sauveur.
Entre 2016 et 2018, des travaux ont été menés dans l'objectif notamment de rétablir la continuité écologique, avec des interventions sur ces différents ouvrages de répartition et des plantations de berges (voir arrêté préfectoral du 5 juillet 2016).
Coût : 600 000 euros.
Mais les habitants et les élus sont aujourd'hui mécontents :"La commune n'a pas satisfaction de la finalité des travaux", dit Gérard Dupont, adjoint à l'urbanisme, au journal Le Bien Public.
La rivière la Goulotte n'est plus alimentée 8 mois dans l'année selon l'élu, elle devient complètement envasée et stagnante en divers endroits.
Pour Jacques Berniquet, de l'association Chevgny Environnement, "pour remédier à ça, il faudrait déjà commencer par remettre un barrage dans la Norges en amont de la ferme Père afin de faire entrer plus d'eau dans la Goulotte qui n'est pratiquement alimentée que la Mirande [NDA : un affluent]. Il faudrait aussi remettre le système de vannes juste avant le lavoir."
En 2017, l'agence de l'au était très fière de ce chantier et vantait tous les mérites de ce "projet de restauration de la continuité écologique et de valorisation de la Norges et de la Goulotte", comme le montre son site :
Conclusion : on dépense l'argent public pour des résultats qui déplaisent aux citoyens et dégradent leur cadre de vie tout en affectant les écoulements des hydrosystèmes mis en place par l'homme depuis des siècles. Cessons de confier nos rivières aux apprentis sorciers de la continuité écologique, respectons les attentes des riverains et les milieux tels qu'ils ont évolué dans l'histoire.