A Saint-Céré, le seuil de Soulhol a été effacé. Problème: il s'ensuit des dérèglements sur le ruisseau de l’Alba et le canal de Soulhol, à sec. Le Syndicat Mixte du Pays de la Vallée de la Dordogne et la Commune doivent ré-intervenir. Coût estimé: plus de 200.000 euros, étude et chantier. L'Agence de l'eau Adour-Garonne paiera la note à 80%, aux frais des citoyens. Gageons que cet épisode ne figurera pas dans les "retours d'expérience" soigneusement sélectionnés que les Agences de l'eau et l'Onema mettent en avant pour tenter de séduire des maîtres d'ouvrage. Les changements des écoulements par les apprentis-sorciers de la "renaturation" promettent une belle moisson de problèmes et contentieux quand des riverains se plaindront du nouveau régime local de l'eau.
Un lecteur, que nous remercions, nous a envoyé des informations fort intéressantes sur les effets pervers des changements d'écoulement liés aux arasements de seuils.
Un premier conseil syndical du SMPVD, en date du 27 février 2015, signale le problème (voir source)
"Monsieur le Président informe le Conseil Syndical qu’à la suite des travaux d’arasement du seuil de Soulhol à Saint-Céré pour la restauration de la continuité écologique, des dysfonctionnements sont apparus au niveau de la confluence entre le ruisseau de l’Alba et le canal de Soulhol, désormais à sec. Mal évalués par le comité de pilotage et le bureau d’études chargé de l’étude préliminaire à la destruction du seuil, il est aujourd’hui urgent de trouver une solution technique afin de mener à bien les travaux nécessaires à l’aménagement de la confluence tout en considérant les enjeux présents (camping municipal, propriétés riveraines, continuité écologique, réseaux pluviaux, érosion des berges). Après une rencontre entre la mairie de Saint-Céré et Monsieur AYROLES, Vice-Président délégué au pôle Eau et Environnement, le lancement d’une étude complémentaire a été acté avec une proposition de partage du financement résiduel de l’étude à parts égales entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré. (…) Cette action a fait l’objet d’une demande de financement de 80% auprès de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne."
Un deuxième conseil, un an et demi plus tard (26 juillet 2016), informe de l'avancée de la question (voir source).
"Monsieur AYROLES rappelle au Conseil Syndical qu’à la suite des travaux d’arasement du seuil de Soulhol à Saint-Céré pour la restauration de la continuité écologique, des dysfonctionnements sont apparus au niveau de la confluence entre le ruisseau de l’Alba et le canal de Soulhol, désormais à sec. Une première phase d’étude (AVP-PRO-LEMA-DET) a fait l’objet d’une première convention entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré pour le partage du financement résiduel de l’étude à parts égales entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré.
L’Agence de l’Eau Adour Garonne participe à hauteur de 80% sur les travaux hors comblement du canal (montant prévisionnel : 63 330 € HT) et à 60% sur les travaux relatifs au comblement du canal (montant prévisionnel : 98 000 € HT). Les demandes de financement auprès de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de la Région ont été réalisées. Pour la mise en œuvre de cette action, il est nécessaire d’établir une nouvelle convention entre le SMPVD et la commune de Saint- Céré pour la prise en charge du coût des travaux déduit des cofinancements obtenus, soit 13% du montant prévisionnel total chacun."
Moralité : la continuité écologique "à la française", toujours incapable de présenter une analyse scientifique précise des bénéfices écologiques réellement obtenus, est une réforme se donnant pour ambition de modifier substantiellement les écoulements dans les rivières classées. Outre son coût d'exécution, qui sera de plusieurs milliards d'euros, il faut anticiper des coûts annexes imprévus liés aux perturbations locales du régime des eaux. Les citoyens paient déjà l'ardoise du soi-disant "intérêt général" qu'il y aurait à démolir le patrimoine de l'hydraulique ancienne. Il leur faudra aussi régler la note des erreurs commises. Il est peut-être temps d'arrêter les pelleteuses et de réfléchir un peu?
Un lecteur, que nous remercions, nous a envoyé des informations fort intéressantes sur les effets pervers des changements d'écoulement liés aux arasements de seuils.
Un premier conseil syndical du SMPVD, en date du 27 février 2015, signale le problème (voir source)
"Monsieur le Président informe le Conseil Syndical qu’à la suite des travaux d’arasement du seuil de Soulhol à Saint-Céré pour la restauration de la continuité écologique, des dysfonctionnements sont apparus au niveau de la confluence entre le ruisseau de l’Alba et le canal de Soulhol, désormais à sec. Mal évalués par le comité de pilotage et le bureau d’études chargé de l’étude préliminaire à la destruction du seuil, il est aujourd’hui urgent de trouver une solution technique afin de mener à bien les travaux nécessaires à l’aménagement de la confluence tout en considérant les enjeux présents (camping municipal, propriétés riveraines, continuité écologique, réseaux pluviaux, érosion des berges). Après une rencontre entre la mairie de Saint-Céré et Monsieur AYROLES, Vice-Président délégué au pôle Eau et Environnement, le lancement d’une étude complémentaire a été acté avec une proposition de partage du financement résiduel de l’étude à parts égales entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré. (…) Cette action a fait l’objet d’une demande de financement de 80% auprès de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne."
Un deuxième conseil, un an et demi plus tard (26 juillet 2016), informe de l'avancée de la question (voir source).
"Monsieur AYROLES rappelle au Conseil Syndical qu’à la suite des travaux d’arasement du seuil de Soulhol à Saint-Céré pour la restauration de la continuité écologique, des dysfonctionnements sont apparus au niveau de la confluence entre le ruisseau de l’Alba et le canal de Soulhol, désormais à sec. Une première phase d’étude (AVP-PRO-LEMA-DET) a fait l’objet d’une première convention entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré pour le partage du financement résiduel de l’étude à parts égales entre le SMPVD et la commune de Saint-Céré.
L’Agence de l’Eau Adour Garonne participe à hauteur de 80% sur les travaux hors comblement du canal (montant prévisionnel : 63 330 € HT) et à 60% sur les travaux relatifs au comblement du canal (montant prévisionnel : 98 000 € HT). Les demandes de financement auprès de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de la Région ont été réalisées. Pour la mise en œuvre de cette action, il est nécessaire d’établir une nouvelle convention entre le SMPVD et la commune de Saint- Céré pour la prise en charge du coût des travaux déduit des cofinancements obtenus, soit 13% du montant prévisionnel total chacun."
Moralité : la continuité écologique "à la française", toujours incapable de présenter une analyse scientifique précise des bénéfices écologiques réellement obtenus, est une réforme se donnant pour ambition de modifier substantiellement les écoulements dans les rivières classées. Outre son coût d'exécution, qui sera de plusieurs milliards d'euros, il faut anticiper des coûts annexes imprévus liés aux perturbations locales du régime des eaux. Les citoyens paient déjà l'ardoise du soi-disant "intérêt général" qu'il y aurait à démolir le patrimoine de l'hydraulique ancienne. Il leur faudra aussi régler la note des erreurs commises. Il est peut-être temps d'arrêter les pelleteuses et de réfléchir un peu?